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Les commentaires de Sylvain Rakotoarison



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 31 mai 2008 12:30

    A Albert Ricchi,

    Plusieurs remarques sur votre texte :

    1. Il n’est pas très pertinent de mettre sur une potence 17 députés socialistes dans un but visible de les lyncher (la personnalisation des débats quand il s’agit des institutions est inopportune) d’autant plus qu’entre temps, ces socialistes ont rejoint leur groupe qui a décidé à l’unanimité de voter contre ce projet de révision constitutionnelle. Je précise que je ne soutiens pas ces députés ni avant ni après leur retournement de veste.

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20080527/tts-assemblee-institutions-reformes-prev-c1b2fc3.html

    2. Mélanger la ratification du Traité de Lisbonne et ce projet de révision constitutionnelle s’appelle faire des amalgames, ce qui nuit à la rationalité du débat.

    3. Le Sénat est désigné en grande partie par un scrutin proportionnel dans le cadre départemental (sauf pour les départements à faible population). S’il est exact que le collège électoral avantage énormément les communes rurales, celles-ci évoluent comme le reste des communes, et sont en général gérées par des apolitiques qui votent également comme l’opinion publique. D’ailleurs, avec les dernières élections cantonales et municipales de mars 2008, il pourrait être possible à la gauche d’être majoritaire au Sénat en 2011 ou 2014 (mais ça reste à voir).

    4. L’absence d’alternance au Sénat n’a jamais empêché l’adoption de toutes sortes de textes, progressistes ou pas. Le PACS a été adopté sans problème ainsi que les nationalisations en 1982 etc. puisque l’Assemblée Nationale a toujours le dernier mot. En revanche, le rôle pacificateur et temporisateur du Sénat n’est plus à démontrer, même quand la majorité à l’Assemblée Nationale est du même bord. Pour preuve, la loi Hortefeux qui a entraîné l’opposition de beaucoup de sénateurs UMP contre les "tests ADN". Le Sénat a fait avancer beaucoup plus de textes "progressistes" que l’Assemblée Nationale dans la mesure où ces textes ont été consensuels et durables (comme les lois sur la bioéthique). La parité était une mesure constitutionnelle, sans l’aval du Sénat, elle n’aurait jamais pu être introduite dans la Constitution, donc, il n’a pas pu s’opposer à la parité.

    5. Parler de "domination séculaire de la droite" pour le Sénat, c’est oublier bien vite que le Sénat a été une chambre anti-gaulliste jusqu’en 1983 et que le Sénat s’est toujours opposé à De Gaulle et à Pompidou et à leurs gouvernements notamment en 1962 et 1969 (De Gaulle voulait même transformer en profondeur le Sénat).

    Cordialement.

     





  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 mai 2008 21:38

    En complément, citation d’un article du 8 mai 2000.

    L’homosexualité en afrique

    Mai 2000 : "L’homosexualité est une tare de la société blanche, qui ne s’applique pas aux Africains !" Cette citation du président zimbabwéen, Robert Mugabé, avait été prononcée en 1998 lors de l’inauguration de la foire du livre d’Hararé. Furieux de découvrir des stands de livres gays, il s’était violemment emporté et avait aussitôt ordonné l’arrestation de tous les jeunes qui les tenaient. De nombreux médias étrangers ont diffusé cette histoire dans le monde entier, et grâce à l’intervention de la cour européenne des droits de l’homme, les "parias" ont été libérés quelques jours plus tard. Ceci n’est que l’exact reflet de ce qui se passe en Afrique.

    L’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire sont les seuls pays africains à admettre l’homosexualité. Leurs capitales respectives, Johannesburg et Yamoussoukro, en sont un parfait exemple. Tous les "anormaux" y ont droit de cité. Bars et saunas gays côtoient depuis quelques temps clubs hétéros, et il n’est pas rare de croiser dans les rues deux mecs ou deux filles se promenant main dans la main, ou en train de s’embrasser goulument, au grand dam des passants. Avertis des ravages du HIV, la majorité (hélas, pas tous !) des gays ivoiriens prône le port du préservatif lors de rapports sexuels.

    Toutefois, cet exemple n’est qu’une goutte d’eau dans la mer !

    Tout à coté, au Nigéria, le plus vaste pays musulman d’Afrique noire, la loi coranique est claire à ce sujet : "L’homosexualité est un acte répulsant contre nature". Pour tout gay découvert, la punition est la même que celle réservée aux voleurs et autres bandits de grand chemin. Il est recouvert de pneus de voiture et immolé en public. Aussi, très rares sont ceux qui osent s’affirmer ouvertement, préférant se fondre dans la masse hétérosexuelle, ou se réfugier dans un mariage forcé (quel gachis !)

    Un peu plus loin, au Cameroun, le gouvernement tenu en laisse par l’O.N.U. et le F.M.I. ne peut se permettre de commettre de telles exactions contre les homosexuels qui restent un sujet tabou. On en parle à voix basse, et on les dévisage comme des betes curieuses. Les lieux "in" étant quasiment inexistant, les jeunes gais et lesbiennes camerounais qui n’admettent aucun étranger au sein de leur petite communauté, se sont regroupés à Beganda (le quartier le plus populaire de la capitale économique) qui d’ici quelques années deviendra sans doute le Greenwich Village du Cameroun.

    A tous les africains qui croient dur comme fer que l’homosexualité est une exclusivité de la race blanche, je dis "Ce n’est pas vrai. Ce n’est pas un envoûtement, ni un mauvais sort ancestral. C’est tout simplement une raison d’être !".

    I’m proud to be a gay !!!
    Cherryl


     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 mai 2008 15:56

    Au même titre qu’un Français a le droit de naître ou de mourir à l’étranger, et un étranger de naître ou de mourir en France !

     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 mai 2008 15:54

    Il n’y a rien d’anormal à ce que des étrangers puissent se marier en France.

    Les Français peuvent aussi se marier à l’étranger pour une raison ou une autre, ne serait-ce qu’à Las Vegas qui en a fait rêver plus d’un.

    Chacun est libre de faire ce qu’il veut de sa vie privée tant qu’il ne gêne personne...

     

     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 mai 2008 15:18

    A Sandro,

    Vous parlez de "délit" ou d’ "infraction", mais dans le cas de ce jugement, il n’y a ni délit ni infraction. L’arrêt dit même qu’il s’agit d’une "erreur" alors qu’un mensonge délibéré ne peut être considéré en droit comme une erreur qui est commise de bonne fois ou par omission, mais sans volonté de tromper comme c’est le cas d’un mensonge.

    Par ailleurs, s’il y a une victime, c’est plus l’épouse que le mari. Même si moralement, on ne peut approuver le mensonge, on ne va pas quand même juger les gens uniquement sur un mensonge (sauf dans le cadre commercial ou dans le cadre d’une diffamation) sauf à "judiciariser" toutes les relations affectives.

    A propos de diffamation, il me semble que la victime de diffamation n’a pas à apporter la preuve des inexactitudes qui ont été émises à son encontre, et par conséquent peut gagner des procès même si celui qui l’avait diffamée avait raison sur le fond (étant donné qu’avant toute chose jugée, les justiciables sont présumés innocents).

    Cordialement.
     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 mai 2008 13:24

    Merci de vos commentaires.

    Juste deux précisions :

    1. On pourra toujours dire que si le mariage était resté en l’état, la jeune femme n’aurait sans doute pas été heureuse avec un tel mari. Mais là, justement, on rentre dans le jugement de valeur et dans le cadre privé et intime qui ne me regarde pas et ne regarde pas plus la société. En revanche, c’est la démarche de la justice qui concerne tous les citoyens, notamment parce que la justice est rendue au nom de la société.

    2. D’un point de vue juridique, l’arrêt rendu par le TGI de Lille semblerait plombé d’une erreur de droit dont sont honteux même les élèves de première année de droit civil. En effet, le mariage est à la fois contractuel et institutionnel.

    D’un point de vue institutionnel, il peut être annulé si son objectif ne peut pas être atteint, à savoir fonder une famille. Par exemple, l’homosexualité, ou même la stérilité, peuvent être des causes d’annulation.

    D’un point de vue contractuel, deux seules possibilités peuvent annuler un contrat : l’erreur ou le dol. L’erreur est commise de bonne foi. Elle peut donc être appréciée au regard institutionnel. La non virginité ne peut donc pas être une cause d’erreur puisqu’elle n’empêche pas de fonder une famille.

    Le dol, au contraire, est une manœuvre volontaire dont le but est de tromper l’autre pour l’amener à contracter. A priori, le dol ne peut être reconnu dans le mariage, ou alors, ce serait toutes les stratégies de séduction qui pourraient en faire l’objet.

    La grossière erreur qui a été commise, c’est donc de justifier la reconnaissance de l’erreur par le mensonge de l’épouse, alors que si on parle de mensonge, c’est d’un dol et pas d’une erreur qu’il s’agit.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 mai 2008 11:34

    Bonjour Snoopy,
     

    Merci de ce commentaire.

    Sans nul doute que Massu était gaulliste, mais il me semble qu’il n’a agi non pas en tant que tel, mais en tant qu’officier qui voulait éviter une pagaille qui risquait de dégénérer. La direction du comité a ensuite été laissée à Salan qui avait reçu avant ce 13 mai la légitimité du gouvernement de Félix Gaillard.

    Il est cependant très difficile de faire la part des choses entre les différents témoignages. Je pense que De Gaulle n’était à l’origine de rien, mais savait tout, laissait faire et l’évolution de la situation l’avantageait. Mais je peux me tromper, sans doute y a-t-il plusieurs thèses et les proches de De Gaulle n’agissaient peut-être pas tous dans le même sens d’ailleurs...

    Cordialement.
     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 mai 2008 13:54

    totalement indépendant des préoccupations économiques (erratum)



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 mai 2008 13:51

    A Reuillois,

     

    Oui, vous avez raison, la dernière question est trop globalisante et je rectifie donc en ne voulant parler que de certains pays africains.

    J’ai inséré la carte mondiale de la "tolérance" à l’homosexualité pour montrer les très grandes disparités en fonction des pays, entre le statut particulier de protection et la peine de mort, tout le panel y est. Et l’Afrique est effectivement très disparate.

    Il n’en ressort pas moins que dans beaucoup de pays africains, l’homosexualité est considérée comme une maladie honteuse qu’il faut à tout prix cacher pour rester inséré socialement, un sentiment qui était très répandu en France il y a plusieurs décennies. C’est de ce retard que je veux parler, d’autant plus qu’il est totalement indépendamment des préoccupations économiques (la tolérance n’est pas un luxe de riches).

    Cordialement.
     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 7 mai 2008 13:08

    Le résultat des primaires du 6 mai ne permet évidemment pas de partager les deux candidats.

    Aujourd’hui, 7 mai 2008, l’écart s’agrandit avec 1 842 délégués pour Barack Obama et 1 692 pour Hillary Clinton (soit 150 de différence).

    L’obstination de Hillary Clinton est assez étrange, vu qu’avec la proportionnelle, il lui est désormais impossible de rattraper ce retard... sauf si les "super-délégués" venaient spontanément à elle.

     

     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 6 mai 2008 21:08

    A Olga,

    Je ne suis pas apte à juger des neurones des uns et des autres, mais vous oubliez cependant que c’est Bush Jr seul qui nomme beaucoup de monde. Vous avez beau dire qu’il n’est qu’une marionnette (ce que je ne pense pas), c’est lui qui prend les décisions (et notamment de déclarer la guerre à l’Irak, même contre l’avis de la CIA, me semble-t-il, mais je peux me tromper). Ce pouvoir n’est pas vain.

    Et qui est ce "on" ? Pourquoi "on" n’a pas réussi à assurer la continuité après Bush Jr (avec son frère ou avec Romney) ?

    J’ai pu côtoyer des cadres supérieurs américains en permanence pendant la campagne de 2000, et l’un des (rares) atouts de Bush Jr qui ressortait, c’était justement ses capacités de meneur d’hommes, de bon manager (alors qu’Al Gore avait du mal à déléguer pendant sa campagne). Un argument qui a une mauvaise connotation en France, encore que la victoire de Nicolas Sarkozy soit sans doute la conséquence partielle de ses bonnes capacités manageriales.

    Je crois en tout cas que la réalité est plus complexe. Al Gore aurait forcément réagi différemment (peut-être pas mieux !) aux attentats du 11 septembre 2001.

    Cordialement.

     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 6 mai 2008 20:02

     FJR,

    Vous jouez sur les mots au profit de la confusion et au détriment de la clarté, ce qui est fort regrettable.

    Le mot "communautarisme" évoque une communauté qui aurait les mêmes origines, rien à voir avec le caractère socio-professionnel.

    Aujourd’hui, c’est l’angle d’attaque de Hillary Clinton depuis la gaffe d’Obama sur les habitants de Pennsylvanie (dite à l’autre bout du continent) qui considère qu’Obama fait partie d’une élite intellectuelle totalement distante des réalités concrètes des gens. Ce qui est une erreur quand on voit le parcours d’Obama, qui a quitté un job bancaire très rémunérateur pour une aide à des défavorisés à Chicago. L’attaque venant du clan Clinton prête même à sourire, car ce camp fait partie de l’etablishment, au contraire d’Obama.

    Cordialement.



     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 6 mai 2008 19:55

    Bonsoir Zen,

    3 questions :

    1. Alors selon vous, l’élection présidentielle ne présente AUCUN enjeu sinon de personnalité ?
    Ceux qui, en 2000, ont perdu Al Gore pour George W. Bush doivent être contents en vous lisant.

    2. Comment est-il possible qu’Obama ait pu lever de si grands fonds pour sa campagne (supérieurs à ceux de Hillary Clinton) alors que personne ne misait sur sa victoire avant janvier 2008 ?

    3. (question subsidiaire !)
    Et Nicolas Sarkozy a-t-il autant de pouvoirs qu’on lui attribue (ou qu’il s’attribue lui-même, aujourd’hui ou pendant sa campagne) sur l’économie et le social en France ?

    Cela dit, il est vrai (je l’ai précisé) qu’il n’y aura pas, a priori, de révolution (comprendre, de grands changements) aux Etats-Unis quelle que soit l’issue de l’élection (Clinton, MacCain, Obama). Mais indubitablement, la personnalité du Président marque l’histoire du pays. L’exemple de Bush Jr. est à ce titre éloquent.

    Cordialement.


     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 6 mai 2008 11:49

    A l’auteur,

    Merci d’avoir cité mes articles. Vous avez raison sur mes commentaires, qui n’engagent que moi et où j’ai chaque fois indiqué "mon avis" pour que ce fût bien clair.

    J’ai cité ces 5 mesures rapidement car je ne les voyais pas essentielles (le problème de la réforme actuelle, c’est que c’est un catalogue de multiples petites réformes). J’avais détaillé cependant trois d’entre elles dans les commentaires :

    1. Déclaration d’urgence.

    Les conditions pour refuser la déclaration d’urgence sont quand même très sévères : il faut que les conférences des présidents des deux assemblées s’y soient conjointement opposées...

    2. Partage de l’ordre du jour.

    Même si c’est nettement plus qu’auparavant (deux semaines sur quatre au lieu d’une séance par mois selon l’ordre du jour voulu par les assemblées), cela peut très facilement être contourné, des députés de la majorité présentant des projets gouvernementaux.

    Plus intéressant est le fait qu’un jour de séance par mois est réservé à un ordre du jour arrêté par la conférence des présidents à l’initiative des groupes parlementaires qui ne déclarent pas soutenir le Gouvernement (donc, réservé à l’opposition).

    3. Limitation du 49-3.

    Cette disposition ne concernait que les relations entre le Gouvernement et sa majorité parlementaire. Entre 1976 et 1981, les gouvernements de Raymond Barre eut à souffrir d’une véritable obstruction provenant du RPR de Jacques Chirac et sans 49-3, il aurait eu beaucoup de mal à gouverner (le RPR n’a jamais voulu censurer le gouvernement, contrairement à F. Bayrou en 2006).

    La limitation proposée est quand même faible dans la mesure où, même avec cette disposition appliquée, l’utilisation du 49-3 pour le CNE pour Dominique de Villepin et pour la décentralisation pour Jean-Pierre Raffarin n’aurait pas empêchée...


    J’estime en effet que la mesure la plus importante est la nature du texte qui sert de base à la discussion parlementaire (mon point 7.8).

    Le fait que ce serait désormais le texte modifié en commission et plus le texte gouvernemental d’origine (je parle des projets de loi) est une avancée essentielle : la commission aura servi réellement dans l’élaboration de la loi (quitte à froisser le gouvernement). Alors que jusqu’à maintenant, la commission pouvait proposer un texte amendé qui n’avait qu’une valeur déclarative mais pas opérationnelle, puisque c’était le texte initial qui revenait en débat en séance.

    Le reste des mesures est globalement positif mais sans intérêt si les parlementaires de la majorité (j’insiste sur cela) ne décident pas eux-mêmes de leur propre autonomie vis-à-vis du Gouvernement et du Président de la République.

    D’où l’aspect malsain du quinquennat d’avoir des députés élus dans la foulée du Président de la République, les députés de la majorité présidentielle devenant systématiquement les obligés de l’équipe présidentielle (pour leur investiture, leur financement de campagne etc.).

    Il aurait fallu, pour réellement séparer les pouvoirs (ici en France) découpler ces deux élections (présidentielle et législatives) afin d’avoir des députés de la majorité indépendants. L’évolution depuis 2002 semble montrer qu’au contraire, les députés de la majorité sont de plus en plus "muselés" et n’ont pas les moyens de leur autonomie, à part quelques téméraires comme le député-maire de Vannes François Goulard.

    Cela juste pour précision.

    Pour revenir à votre article, je pense que la réforme passera sans doute car l’opposition aura du mal à s’opposer à un texte qui donnerait plus de pouvoirs au Parlement (l’UMP aurait dans ce cas un bon angle d’attaque).

    L’autre idée (l’inverse), c’est que Nicolas Sarkozy souhaiterait le statu quo institutionnel et ne serait pas mécontent finalement d’en transférer la responsabilité sur le PS et le MoDem.

    Concernant les sénateur UDF (plus que MoDem), il y a très peu de sénateurs UDF renouvelables en septembre 2008 (3 sur 31 si ma mémoire est bonne), donc ils ne craignent pas grand chose à court terme.

    On risque de voir beaucoup de positions politicienne d’ici juillet sur ce texte. Où est le peuple et les citoyens dans tout ça ?

    Je vous rejoins sur votre conclusion, le PS semble vouloir éviter de clarifier ses positions "idéologiques" (c’est pour 2008 ou ce sera trop tard), ce qui fera le même handicap que pour 2007.

    Cordialement.
     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 mai 2008 19:47

    En fait, je pensais surtout d’un point de vue économique et commercial.

    N’ayant pas entendu François Fillon, je ne connais pas la teneur de son discours, mais je pense qu’il faut différencier la langue utilisée (imaginez Bush Jr. parlant français !! ou rappelez-vous Kennedy sur le Mur de Berlin proclamant Ich bin ein Berliner) du fond du discours qui (peut-être, je n’en sais rien) ne concède rien aux positions françaises (et donc, est loin d’être des ’ronds de jambe’).

    Vous avez raison, il est sûr que l’attrait touristique date de longtemps, mais je ne mettais pas en critère l’enseignement scolaire de l’anglais en France, mais plutôt sa réelle utilisation par les cadres et autres "représentations" françaises (je veux dire, dans tous les domaines, ceux qui peuvent avoir une influence dans le monde économique, culturel etc. aux Etats-Unis).

    Ne serait-ce que la trajectoire de Christine Lagarde (dont les qualités comme Ministre de l’Economie sont sûrement discutables) qui était la patronne du plus grand cabinet d’avocat des Etats-Unis tout en étant française. Ce simple fait apporte beaucoup plus à l’attrait de la France qu’une sorte de protectionnisme linguistique qui va l’étouffer (notamment au niveau des brevets).

    Cela dit, il y a aussi une mode qui voudrait que, dans un staff d’entreprise française où tout le monde est francophone, les discussions soient en anglais, et cela est assurément ridicule.

    Cordialement.


     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 mai 2008 19:23

    Cher auteur, il est un peu difficile de vous répondre, tant il y a diverses choses émises parfois qui n’ont rien à voir avec le sujet. Donc, je réagis juste sur deux trois points.

    Vous savez que d’un point de vue économique, il y a un seuil de prix qui ne peut pas être supporté même pour les très hauts de gamme. Je pense ne rien vous apprendre si j’évoque par exemple l’écran plat géant qui existe depuis plus de quinze ans et qui n’a pu trouver un marché qu’avec une nouvelle technologie pour baisser ses prix (même les très riches refusaient de mettre autant d’argent dans un écran de télévision). Cette nouvelle technologie a pu réduire les coûts, donc les prix, ce qui a amorcé le cycle de vie du produit.

    Je veux aussi vous mettre en garde contre des découvertes qui ont le mérite de fonctionner même en présérie (ce qui est déjà pas mal) et l’éventuelle conquête d’un marché aussi vaste que celui de l’automobile au niveau mondial.

    J’ai eu l’occasion de travailler justement à Grenoble où l’on prédisait des supraconducteurs dans toutes les branches de l’industrie. Il y a eu des efforts accomplis de façon exceptionnelle (j’étais bien placé pour les avoir connus) et pourtant, l’optique semble avoir pris le dessus depuis une quinzaine d’années.

    Ce que je reproche à votre article, c’est de faire un argumentaire partial sans faire état des avantages et inconvénients de chaque technologie. Et de ne pas donner au lecteur la motivation qui vous pousse à rejeter l’hydrogène sans argument convaincant pour un scientifique.

    Selon vous, si ceux qui dépensent des sommes folles (industries privées et Etats) étaient aussi bien renseignés et inspirés que vous, ils se convaincraient de leurs sottises de dépenser inutilement leur argent... Un peu court l’argumentation.

    Aujourd’hui, aucune technologie n’est satisfaisante ni évidente... et donc, tous les axes de recherches sont bons à prendre. Y compris ceux que vous avez évoqués.

    Je ne relèverai pas un certain nombre d’erreurs (notamment concernant l’élaboration du silicium) et je m’abstiendrai de poursuivre la discussion vu la tournure polémique et partiale que vous avez souhaité adopter ici et qui ne me paraît pas des plus constructives.

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 mai 2008 18:54

    Ce n’est pas une tournure de style, c’est une réalité que j’ai connue.

    Les Américains, en général, ne connaissent pas grand chose ni de l’Europe ni même des Etats voisins du leur, sauf en ce qui concerne quelques compétitions sportives. Cela n’empêche pas qu’ils peuvent être ouverts.

    Alors, bien sûr, "l’Américain" (encore que je n’aime pas faire des généralités) peut croire que tout le monde parle anglais partout (mais demandez-vous si chez les Français, on ne retrouve pas ce même type d’arrogance dans les anciennes colonies où il devrait être ’normal’ de parler français).

    Cela dit, si vous voyez des Américains en France, demandez-leur pourquoi ils sont en France, et vous serez vite étonné. Dès qu’ils connaissent la France, ils reviendront s’ils en ont la possibilité car les lieux, la gastronomie, le climat etc. leur sont fort agréables. Et à terme, ils apprendront le français, vu le faible nombre de commerçants parisiens (par exemple) qui parlent anglais !

    Au lieu de les voir, parlez-leur, c’est très enrichissant.

    Ce n’est pas pour rien que la France est la première destination touristique, et le 2 ou 3e pays où l’on investit le plus au monde.

    Cordialement.
     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 mai 2008 17:19

    Je suis un peu mal à l’aise avec cet article.

    Visiblement, son auteur n’est pas un scientifique, ce qui, d’ailleurs, ne le disqualifie pas à parler du sujet, et au contraire, il a le mérite d’aborder le sujet de l’énergie en général, et notamment pour les automobiles dont la société actuelle aura du mal à se passer à brève échéance.

    Je crois qu’avant moi, Trip-hop a dit la plus grande partie des remarques que m’inspirait cet article et que je remets ici :

    ****
    par trip-hop (IP:xxx.x00.19.4) le 5 mai 2008 à 12H03
     

    Tout d’abord, votre exemple sur l’hydrogène se basant sur un zeppelin (technologie datant de 70 ans) est tout simplement risible et malhonnete ... ou alors vous pensez qu’il n’y a eu aucun progrès et qu’un tacot des années 30 a les mêmes performances que les voitures actuelles !

    La voiture électrique est très intéresante pour l’avenir mais ne sera qu’une partie de la solution. Vous dénigrez l’hydrogène avec des arguments stupides.

    L’hydrogène n’est qu’un moyen de stocker l’énergie, les voitures qui l’utiliseront fonctionneront également avec un moteur électrique, tout les avantages que vous décrivez pour le moteur électrique (rendement) sont donc également valables pour l’hydrogène. Vous parlez du poids excessif pour le stockage de l’hydrogène ... tout en disant que le poids des batteries électrique est, je cite, "astronomique" ... dois-je commenter ?

    De plus, vous ne parlez pas de 2 points essentiels concernant les voitures électriques : l’autonomie de ces véhicules ainsi que le temps de recharge des batteries (le temps de faire le plein). Sur le lien "tesla" de votre article, on y apprend que l’autonomie est uniquement de 220 miles (350 km) ... et qu’il faut 3 heures et demi pour faire le plein ! Ces voitures pourront donc être utiles pour de petits deplacements quotidiens mais je vois mal des vacanciers s’arretant 3 heures et demi tous les 350 km pour faire le plein .... d’où l’intérêt de l’hydrogène. De plus, vous parlez des performances en vitesse de cette voiture (400 km/h) comme d’un argument ... est-ce vraiment l’essentiel au moment du réchauffement climatique ?

    Vous dites que les voitures à hydrogène nécessiteront un changement du parc automobile ... qu’en sera-t-il pour le choix de la voiture électrique ? Un abandon du pétrole nécessitera forcément un changement du parc aotomobile quelquesoit la solution choisie !

    Vous parlez de la dangerosité de l’hydrogène ... en oubliant les problèmes du pétrole (marées noires,...) et que le gaz est explosif. De plus, cet argument pour l’hydrogène est obsolète, je vous invite à lire ces articles :

    http://neel.cnrs.fr/spip.php?article1280

    http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=3496
     

    Le stockage est sûr avec une bonne compacité !

     

    ****
     

    Comme c’est donc dit ci-dessus et dans l’article en lien (sur NaturaVox), le stockage de l’hydrogène a quelques capacités à évoluer et diffère totalement de la traditionnelle bouteille d’hydrogène sous pression qui fait près de 100 kg. D’autres solutions que celle indiquée dans l’article de Trip-hop sont aussi envisageables mais restent encore très confidentielles pour des raisons de propriété industrielle...

    Rappelons aussi qu’un moteur à hydrogène ne rejette pas d’hydrogène mais de la vapeur d’eau.

    Par ailleurs, j’ajoute que, selon mes connaissances du prix des composants de ce type, les super-capas évoquées ici doivent coûter une fortune (quel est leur prix ? proportion par rapport au prix total du véhicule ?). Plusieurs milliers d’euros au moins (estimation à la louche, je suis preneur de tout prix vérifiable). De plus, la production de tels composants est certainement loin d’être fiable pour une marché de masse comme l’est celui de l’automobile.

    Il est clair que si une solution évidente existait, elle se serait déjà imposée économiquement (plus que politiquement). Chaque nouvelle piste énergétique a ses avantages et ses inconvénients et c’est pour cela qu’il faut continuer à explorer ces pistes jusqu’à ce que l’une d’elles (et pas forcément celle qu’on pourrait croire) apporte le plus d’avantages à la fois technologiques et économiques (économiques aussi, la victoire de l’ordinateur PC ou du système DOS de Microsoft n’ayant pas été la victoire de la meilleure technologie, mais du meilleur couple technologie/commercial).

    C’est ce pragmatisme d’ailleurs qui fait investir des sociétés comme Total dans le photovoltaïque par exemple...

    En bref, j’apprécie qu’un article évoque ce sujet mais regrette un peu le simplisme quasi-idéologique des arguments.

    Une question à l’auteur : quelle a été sa motivation pour écrire un tel article ?

    Cordialement.

     



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 mai 2008 16:39

    Il n’y a rien de nouveau avec ce discours en anglais de François Fillon.

    Jacques Chirac, Président de la République, lors de ses voyages aux Etats-Unis, répondait en anglais aux interviews.

    La comparaison avec De Gaulle n’a plus de raison d’être, vu qu’il n’y a plus l’équivalent de De Gaulle de nos jours.

    D’ailleurs, il faut se rappeler que De Gaulle apprenait tous ses discours dans la langue du pays qu’il visitait (anglais, allemand, espagnol etc.) et dans l’avion qui l’amenait, il répétait et se faisait corriger la prononciation.

    La question est la suivante : la France a-t-elle un message à faire passer à un peuple anglophone ou pas ? Si la réponse est oui, il faut le faire en anglais. C’est tout simple.

    Les anglophones n’ont pas l’habitude du doublage de voix et de toutes façons, il est plus facile d’écouter un discours dans sa langue maternelle (même abîmée par un accent ou quelques erreurs de syntaxe).

    Opérez dans le sens inverse : j’ai déjà écouté des émissions politiques en français avec Boutros Ghali, Shimon Peres, etc. et c’est beaucoup facile à appréhender, pour un francophone, que des émissions d’autres hommes d’Etat en anglais ou dans leur langue maternelle et doublées en français.

    Il faut savoir ce qu’on veut : rester une tour d’ivoire imprenable ou être ouvert.

    Apprenez à des Américains, en anglais, ce qu’est la France, et ils viendront en France, aimeront la France, et apprendront le français. Et ce n’est pas de la théorie...