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Les commentaires de Sylvain Rakotoarison



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 14 mars 2007 18:12

    à (IP:xxx.x99.101.120)

    Ca prouve bien que ce n’est pas un journal militant : on ne peut pas être militant à la fois pour Bayrou, pour Sarkozy et pour Royal.

    En revanche, il est sûr que Royal avait le vent en poupe en novembre-décembre, Sarkozy en janvier et Bayrou en février-mars, les articles d’Agoravox ne font que traduire cet état de l’opinion publique.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 14 mars 2007 16:58

    À Jules

    Je ne crois pas du tout à une relation entre le référendum du 29 mai 2005 et l’élection présidentielle de 2007.

    D’un côté, il s’agissait de rejeter surtout la politique de Chirac alors que le gouvernement Raffarin était au plus bas dans les sondages, désavoué déjà l’année précédente par deux grandes défaites électorales (mais mis sous acharnement thérapeutique pour ne pas noircir De Villepin qui attendait la place).

    De l’autre, il s’agit de choisir celui qui présidera pendant cinq ans, un homme (ou une femme), un programme.

    Le non était plus facile à exprimer que l’adhésion à un programme ou à une personne comme Le Pen. D’ailleurs, à tel point que même les anti-européens de l’extrême-gauche ont été bien incapables, déjà, de se rassembler en une seule candidature commune.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 14 mars 2007 16:52

    À Blablabla

    Malgré l’indécision des sondés, il est clair que tout se déterminera in fine entre Sarkozy, Royal et Bayrou. Le Pen ne peut plus bénéficier des dispersions de voix de 2002, ce qui l’empêchera forcément d’accéder au second tour (rappelons aussi qu’il a 78 ans face à des candidats entre 52 et 55 ans, il n’a plus la possibilité de dire « sortez les sortants »).

    Et donc, l’élément principal, c’est de savoir qui, de ces trois candidats, va être éliminé pour le second tour, et là, l’aspect « vote utile » va sans doute être utilisé.

    Dans quel sens ? je suis bien incapable de répondre à cette question.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 14 mars 2007 16:46

    À Non666

    Je rejoins votre analyse. En effet, le grand nombre de candidats de gauche n’a en rien été responsable du score de Jospin, si ces candidats avaient été absents, il est fort probable que leurs électeurs potentiels n’auraient pas voté du tout, par déception.

    Et oui, De Gaulle aurait sans doute gardé le même score du 1er tour en 1965 s’il y avait eu vingt candidats de plus contre lui.

    Mais je n’ai jamais entendu parler des enquêtes sur la perte de 40% des électeurs de Le Pen entre les deux tours de 2002, où l’avez-vous lu ? Si on ne regarde que les chiffres en absolu, le pourcentage de Le Pen au 2e tour est légèrement inférieur au total Le Pen et Mégret du 1er tour, en raison d’une plus forte mobilisation des électeurs, en revanche, en effet, en nombre de suffrages exprimés, Le Pen a rassemblée au 2e tour plus de personnes que Le Pen et Megret au 1er tour.

    Concernant l’UMP, ce qui prête à sourire, c’est qu’à l’origine, ce parti a été créé et présidé par Juppé pour les chiraquiens, qu’ils refusaient le principe des courants de type PS alors que ça devenait auberge espagnole (gaullistes, souverainistes, libéraux, centristes, radicaux etc.) et c’est Sarkozy qui réclamait ces courants pour en créer un lui-même. Finalement, Juppé a accédé à la demande de Sarkozy, et quand il s’est agi de les mettre en place, en 2004, voici que Sarkozy devient président de l’UMP et les « oublie ». Au grand dam de ...Juppé et des chiraquiens !

    Je ne vous suis pas, en revanche, pour amalgamer la situation de pré-choix au sein des partis (qui a beaucoup d’inconvénients je vous l’accorde et va à l’encontre de l’esprit des institutions actuelles) avec le TCE qui n’a rien à voir, puisque la souveraineté est déjà mise parfois à mal avec les accords européens actuellement en application.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 14 mars 2007 16:31

    À Cratyle

    Vous avez raison en évoquant les élections de 2004 (surtout européennes de juin 2004 où les contingences de politique locale n’ont pas influé sur le vote contrairement aux régionales et cantonales de mars 2004), car c’est le dernier test électoral dans la configuration actuelle, qui a montré l’échec des tentatives hégémoniques de l’UMP qui n’avait recueilli que 16% à côté des 12% de l’UDF qui s’est ainsi considérablement recentré (ce qui me fait dire, en passant, que la montée en puissance de Bayrou est la dernière conséquence de la création de l’UMP).

    Donc, il n’était pas surprenant que Bayrou démarrât de 12% (déjà concrètement obtenu) plutôt que des 5 à 9% que les sondages lui attribuaient avant janvier 2007. De même, en 2002, les sondages l’avaient déjà sous-estimé en affichant entre 3 et 5% alors qu’il a obtenu presque 7%, soit un tiers de plus.

    D’accord avec vous sur le PCF qui fait partie (malgré lui aujourd’hui) de la gauche gouvernementale (cf ma réaction précédente).

    Les très petits candidats ont rarement des vocations politiques sérieuses et sont plus dans le registre du témoignage personnel (je ne considère pas Lepage comme une très petite mais comme une petite candidate, ex-candidate maintenant, car elle avait obtenu déjà un certain score en 2002). Certains ne sont là que pour faire de la publicité vénale, comme Nicolas Miguet en 2002 (qui, cette année, s’est même fait « pincer » dans ses tentatives d’escroquerie et de tromperie).

    Cependant, bien plus qu’en 2002 où l’UDF avait malgré tout Bayrou (qui était resté à un faible niveau, mais pas extrêmement pire que les européennes de 1989 ou de 1999), 1995 n’avait vu aucun candiadt UDF, l’UDF ayant dû se contenter d’arbitrer entre deux candidats RPR.

    C’est d’ailleurs en 1994 que Bayrou s’était promis de redonner à l’UDF un présidentiable de grande stature, et ce n’est que douze ans après qu’il semble y être parvenu (sans forcément préjuger du résultat de l’élection, on peut déjà dire que le poids politique de Bayrou le rend incontournable).



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 14 mars 2007 16:12

    À Hervé Torchet.

    Oui, encore que placer le PCF (Buffet) au sein de l’extrême-gauche peut être un peu exagéré (en général, elle est plutôt vers 5% au total, sauf en 2002 où elle était exceptionnellement haute, en raison des pertes de l’électorat communiste), cela dit, Le Monde du 10 mars 2007 a osé placer Rocard en 1969 (PSU) et Bourchardeau en 1981 (PSU, qui devint ensuite ministre de Mitterrand) parmi l’extrême-gauche !

    Renverser le système ? je ne sais pas, mais à en voir la popularité grandissante de Bayrou dans les banlieues (alors que Sarkozy n’ose même pas s’y aventurer durant cette campagne), il semble reprendre un électorat qui était plus accessible aux extrémismes (les banlieues étaient une des cibles privilégiées de Le Pen) et à l’abstention. Cela évolue donc. Voir à ce titre les dépêches d’hier :

    http://rakotoarison.over-blog.com/article-6006881.html



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 14 mars 2007 16:00

    J’ai bien apprécié l’article sur Giscard d’Estaing de l’auteur ainsi que le commentaire très pertinent de Voltaire.

    Cependant, permettez-moi de préciser que le 2 février 2007, ce n’était pas le 80e mais le 81e anniversaire de Giscard d’Estaing, étant né en 1926, plus de neuf ans après Mitterrand, et plus de six ans avant Chirac.

    Et je trouve ridicules les commentaires indécents traitant Giscard de vichyste écrits par le même (jean brice) qui ne valent même pas une réplique (d’autant plus que Giscard n’est candidat à plus rien, alors à quoi bon ?).

    http://rakotoarison.over-blog.com/



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 8 mars 2007 15:31

    À Seb59

    Vous avez évidemment raison, mais dans ce cas, il faut des compromis juridiques que ni Le Pen, ni le FN ne seraient en mesure de réaliser, par simple absence de force parlementaire (on peut le regretter ou s’en réjouir, c’est un autre débat).

    Si on écoute beaucoup de candidats, il faudrait faire les lois en fonction de l’opinion publique. L’élu intermédiaire ne servirait donc à rien, il suffirait de relier tous les citoyens à une sorte de vote électronique et il voterait ainsi en direct, comme dans le temps de l’agora athénienne, toutes les lois.

    Je pense que ce système, séduisant pour le démocrate, ne peut qu’aboutir à la catastrophe, car ce seraient les plus démagogues qui réussiraient à convaincre. Les filtres, c’est comme les lunettes pour éclipse : le soleil (comme le peuple) est un élément moteur dans une démocratie, mais il faut aussi tempérer ses fureurs.

    Mais c’est mon opinion, on peut ne pas être d’accord avec ce que je dis, bien sûr !



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 8 mars 2007 15:24

    à celui qui me parle de PSF ??

    Je me garde bien d’employer votre ton en m’en prenant à vous ou à vos connaissances.

    Je me contenterai donc de vous faire remarquer que pour faire un référendum de type constitutionnel (art. 89), il faut une majorité dans les deux chambres parlementaires, ce que ne pourrait avoir Le Pen actuellement.

    Il ne lui reste plus qu’à court-circuiter le Parlement par un référendum sans vote parlementaire (art. 11), comme l’avait fait De Gaulle en automne 1962, ce qui lui avait valu quelques critiques justifiées d’ailleurs.

    Mais rien n’empêche Le Pen de faire un coup d’État. Dans ce cas, autant qu’il le fasse avant d’être élu, ce serait plus simple pour lui.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 8 mars 2007 14:53

    Effectivement, il était possible de ne pas donner un an de mandat en plus.

    En 1988, le gouvernement Chirac II a reporté les cantonales prévues en mars en octobre 1988 pour ne pas télescoper avec la présidentielle d’avril-mai 1988.

    Mais apparemment, le gouvernement De Villepin a dû prendre cette décision pour aller à l’encontre de Sarkozy.

    Se posait aussi le problème des élections sénatoriales prévues en septembre 2007, les sénateurs étant élus par les élus locaux qui, du coup, non pas été renouvelés en mars 2007, ce qui a nécessité aussi de repousser ces élections-là.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 8 mars 2007 14:45

    Je connais bien les élus locaux pour les avoir souvent cotoyés, et la chose la plus positive que j’ai pu retenir, c’est qu’ils ont un respect vis à vis de leurs électeurs et plus généralement, de la population qu’ils administrent.

    Sans doute par intérêt pour leur future réélection, mais aussi par leur volonté de se mettre au service de leurs administrés : je vois mal un élu local réélu s’il méprisait leurs administrés. L’aspect négatif, c’est le risque de tomber dans le clientélisme.

    Maintenant, j’ai parlé de ce filtre, car si un maire a les idées du FN et soutient Le Pen, ce qui est son droit, et qu’il n’ose pas le parrainer, c’est surtout par peur de voir son nom publié (publication qui me paraît normale), ce qui signifie qu’il en a honte.

    La vraie question serait : pourquoi en aurait-il honte ? est-ce la peur de ne pas être réélu ? et pourquoi alors ?

    C’est cette prise de responsabilité qui est le véritable filtre. Et pour l’instant, cela n’a pas empêché Le Pen d’être candidat quatre fois depuis 1974, à l’exception de 1981.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 8 mars 2007 14:36

    Il y a des sujets de société qui nécessite justement des organismes intermédiaires pour tempérer les éventuelles fluctuations de l’opinion publique souvent manipulée par des personnalités populistes.

    C’est d’ailleurs la principale raison du bicaméralisme en France, celle de mettre un Sénat tampon face à une Assemblée Nationale sans doute plus passionnée car devant rendre des comptes directement aux citoyens.

    Je suis effectivement pour l’abolition de la peine de mort, et les sondages montrent que l’opinion publique l’est également largement, donc un référendum sur le sujet ne m’inquiéterait pas sur le fond, mais dans la méthode, car une société a besoin de stabilité dans ses règles, or, depuis 1978, pas une majorité parlementaire n’a été reconduite par les urnes, donc, il faut bien qu’il y ait certains domaines qui ne puissent être adoptés que par un large consensus, ce qu’empêche la pratique du référendum qui oppose la moitié contre l’autre.

    Je ne suis pas systématiquement opposé au référendum, mais en fonction de la question, il est assez facile de manipuler l’opinion publique, les lois et l’architecture constitutionnelle servent de garde-fou (en l’occurrence, même si un président Le Pen venait à faire un référendum pour rétablir la peine de mort et même s’il le gagnait, ce serait anticonstitutionnelle et allant contre certains traités internationaux).

    Je suis favorable au système de parrainages actuel, car il n’a jamais, pour l’instant, empêché les petits candidats.

    N’oubliez pas que Charles Pasqua, par exemple, aurait soi-disant été incapable de réunir ses signatures, pourtant ancien Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, et faiseur de congrès de parti.

    Il y a beaucoup de désinformation dans les déclarations des uns et des autres, car Le Pen aura évidemment ses signatures, mais s’il ne les avait pas, désolé de dire que je m’en réjouirais car je le crois dangereux pour la démocratie (celle-ci devant se donner suffisamment de règles pour ne pas se saborder elle-même).

    Quant à l’instrumentation du FN et de Le Pen, d’accord avec vous, ça a avantagé Mitterrand et le PS pendant un certain temps, mais c’est finalement Chirac en 2002 qui en a tiré le plus de profit.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 8 mars 2007 13:16

    Concernant l’intérêt tactique de l’UMP, il est vrai qu’avec un sondage mettant à 2% près les trois candidats Sarkozy, Royal et Bayrou au même niveau (entre 24 et 26%), les réflexions peuvent évoluer.

    Mais dans le cadre antérieur, dans lequel Sarkozy n’avait aucune inquiétude pour être au second tour, agiter la menace de Le Pen au second tour, bien réelle vu 2002, permettait aux hésitants de gauche ou de droite de soutenir Royal ou Sarkozy et éviter de se disperser sur un candidat (Bayrou) dont on disait qu’il ne pourrait jamais franchir le seuil du second tour.

    En ce sens, cette menace faisait le jeu de Sarkozy et de Royal, mais aujourd’hui, c’est un peu différent et si les intentions de vote de Bayrou et de Royal se croisent, alors la menace Le Pen aurait un effet bénéfique sur Bayrou pour un vote utile.

    Il ne faut pas croire que les électeurs de Le Pen voteraient forcément pour Sarkozy au premier tour si celui-là ne pouvait pas se présenter. Certains reviendraient naturellement à la gauche comme le montrent certaines études.

    Quant à l’année supplémentaire donnée aux maires, et ce qui paraissait raisonnable compte tenu des élections nationales qui ne devaient pas se télescoper avec les élections municipales, elle a été adoptée par Chirac et De Villepin à l’encontre de la volonté de Sarkozy qui voulait les organiser dès juin ou septembre 2007 pour les gagner dans la foulée de sa prétendue élection à l’Élysée.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 février 2007 13:09

    L’idée de fonder une nouvelle République est tentante, mais je pense que les institutions ne sont rien si ceux qui les mettent en pratiquent ne les appliquent pas correctement.

    Ainsi, pour les dispositions réglementaires mises dans les lois, c’est, comme tu le dis, déjà anticonstitutionnel, mais personne, ni majorité -évidemment- ni opposition ne veut perdre son temps à des exercices de procédures.

    Les lois constitutionnelles de la IIIe République avaient donné quasiment autant de pouvoirs au Président de la République qu’à celui de la Ve République, mais la pratique qu’en ont faite MacMahon avec sa dissolution malheureuse (tiens, ça rappelle quelque chose...) puis son successeur Jules Grévy a modifié l’interprétation des textes, même lorsque Tardieu souhaitait une dissolution et une révision constitutionnelle.

    Par ailleurs, la possibilité que le gouvernement ne soit pas soutenu par une majorité parlementaire ne me paraît pas adaptée à la tradition républicaine française, les trois cohabitations (1986, 1993, 1997) ayant montré le contraire, et la tentative de Millerand en nommant François-Marsal n’ayant pas tenu deux jours en juin 1924 face au Cartel des Gauches majoritaire et ayant abouti finalement à la démission du Président.

    La mise en place d’un Garde des Sceaux indépendant du gouvernement, sans doute ratifié par le Parlement, serait effectivement pertinente et la mesure avait été déjà proposée par Raymond Barre lors de sa campagne présidentielle de 1988.

    Faut-il créer un choc par la mise en place d’une nouvelle République ou améliorer l’actuelle ? je n’ai pas la réponse, mais mon sentiment est que cela doit se faire de manière consensuelle, et vu les débats actuels, je crains que cela ne soit pas le cas.

    NB : une petite erreur, le 50e anniversaire de la Ve République aura lieu le 5 octobre 2008 et pas en mai (le Général De Gaulle n’ayant constitué son gouvernement que le 1er juin 1958).