Les commentaires de Nicole Cheverney

@eau-mission

Bonjour eau-mission, 

 Sans revenir sur le sujet central de ma série d’articles, je pense que le « fascisme » comme l’indique le titre de mes articles, est protéiforme. Il s’adapte, il se phoenixise, c’est une conception politique transformiste que les forces de l’argent ont dans leur escarcelle, en réserve pour le réactiver au moment où les peuples se révoltent contre toute tyrannie. Les gilets jaunes ont été cette première salve où le prolétariat et les classes moyennes ont décidé de montrer les dents. Mais devant nous, la classe politique dans son ensemble,( hormis les souverainistes— peu nombreux hélas — ) s’accordent entre factions rivales pour réactiver le fascisme et l’imposer comme gouvernement. C’est le but de mes articles, démontrer le parrallèle étonnant entre l’époque italienne mussolinienne et la notre, où nous voyons un gouvernement basé sur des alliances parfois contre nature, gauche et droite, pour faire triompher les éléments les plus radicaux de la société : les grands industriels ( multinationales), avec une imprégnation d’un Etat soumis à l’UE mais vorace. 

@L’apostilleur

En traduisant cette réponse en apparence sybilline de Mélenchon en pleine effervescence, il explique qu’en tant que représentant élu de la République française, sa personne était donc « sacrée ». Ce qui n’est pas faux. C’est un excellent tribunitien, la comparaison s’arrête là à mon sens. 
La conception de l’Etat vue à travers Mélenchon est floutée par l’appartenance à l’Union Européenne qui nous a enlevé notre souveraineté. 

@Adèle Coupechoux

Bonjour Adèle, merci de votre commentaire. Depuis le commencement l’histoire de Mussolini n’est qu’une suite de trahisons mutuelles. Trahisons d’abord des partis socialistes qui l’ont bousculé dans ses propres convictions et l’on rendu absolument revanchard envers eux. (incendie du journal l’Avanti) épisode qui fait l’objet du volet n° 2 paru aujourd’hui, trahison de Mussolini lui-même de ses idées premières très sociales et de gauche, pour venir se jeter dans les bras du grand capital après la guerre. Ce qui lui a valu de parvenir à la tête d’un grand pays pauvre mais historiquement d’une richesse incroyable. Mussolini à mon sens, a été l’archétype de cette période charnière entre la fin du XIXe siècle, et les 50 premières années du 20ème siècle. Un pur produit des contractions historiques du XIXe siècle et du XXe où des personnalités telles que celles de Mussolini, ne pouvaient qu’aboutir au stade suprême du pouvoir. Une telle personnalité, aujourd’hui serait impossible.

@L’apostilleur

Bonjour, les forces de l’argent, les grands industriels, et les agrariens, se sont pressés dès le début autour de la figure montante de Mussolini. Dès que le capitalisme s’est senti menacé, ou bien en état de léthargie, ce qui était le cas et que j’explique pour l’industrie italienne de l’époque d’après-guerre en 1920, ils ont misé sur lui, ses faisceaux pour combattre le marxisme. Si à l’origine la gauche est bien le substrat de la pensée mussolinnienne, et ses propos très anti-capitalistes, (voir le détail de ses discours), il a été assez opportunistes pour y mettre une sourdine définitive. Et safficher comme le pourfendeur du marxisme, et le défenseur de l’ordre bourgeois. Qui dit ordre bourgeois dit surtout répression des couches populaires. Voir l’exemple de Thiers en 1871. 

@Pauline pas Bismutée

Bonjour Pauline, merci à vous pour votre commentaire. effectivement le Vatican a toujours— de tous temps — eu des rapports très ambigus avec les dirigeants. Ce, depuis la Renaissance. On se souvient du pape guerrier Jules II, en opposition frontale avec les monarques italiens. Les rapports de Mussolini et de la papauté sont teintés de cette même valse-hésitation, méfiance-estime, pour rouler ensuite dans le même sens. Ce fut également le cas de Pie XII qui, comme on le sait était plutôt un admirateur de la culture allemande. Mais à sa décharge, il a tout de même malgré ses bons rapports avec les Nazis potégé pas mal de résistants italiens au sein même du Vatican, alors que l’Italie était occupée par les Nazis. Voir cet admirable film« La pourpre et le noir basé sur des faits réels. » 

@njama

Bonjour, les accords de Latran son un épisode que j’aborde dans un de mes prochains volets. Au début le Vatican regardait avec méfiance et s’interrogeait sur les véritables intentions de Mussolini. Puis, ont passé ces accords. Je reviendrai en détail dessus. 

Bonsoir à tous, je remercie les intervenants venus ce matin et cet après-midi sur le fil de discussion et auquel je n’ai pas encore répondu. Prise par des contingences moins passionnantes, ce soir, je répondrai demain à chacun. Bien à vous. 

@Gérard Luçon

Bonjour, le problème à mon sens c’est que toutes les dictatures, même sous couvert mollasson d’une démocratie à faux-nez se protège par une police parrallèle appelée milice. La police nationale se retrouve prise entre deux feux, si j’ose dire, d’un côté, l’obligation d’obéissance aux ordres du ministère et son obligation de résultats, et l’autre, le cotoiement régulier de ces gardes prétoriennes qui ne portent ni insignes, ni aucun signe extérieur de reconnaissance. 
C’est très problématique pour les agents de police respectant la loi et la faisant appliquer avec une grande conscience professionnelle. 

@ Opera pacem animis afferrunt

Bonjour, mon article n’est absolument pas destiné à polémiquer. En me tournant vers le passé, donc l’Histoire, j’essaie de comprendre les circonstances qui ont amené au pouvoir un homme tel que Mussolini. Je vais abondamment y revenir dans mes prochains artiles.

Et je saisie parfaitement le fin-fond de votre pensée.

Je tiens à préciser que suis souverainiste, dans ce mot j’inclus le pouvoir du peuple, pour le peuple, par le peuple, un peuple souverain. Je tiens à dénoncer tous les partis qui s’acquoquinent avec le grand capital, et qui dissèquent par la division, le corps social, en poussant les peuples les uns contre les autres, pour le triomphe de la grande épopée du capitalisme qui ne nous a plus « lâché les basquettes » depuis la fin du féodalisme, qui a poursuivi un but essentiellement d’accaparrement des richesses produites par le peuple, à son propre détriment, en faveur des forces de l’argent exploitatrices, fondamentalement. 

Lorsque Mussolini prit le pouvoir, la Social-Démocratie à l’allemande était le moteur essentiel en Europe, de la main-mise du grand capital. Cette invention allemande s’est évidemment répandue dans les pays voisins, comme l’Italie, au détriment du peuple italien, qui voyait une partie de ses territoires occupés par l’Empire austro-hongrois, et qui ne pouviat donc s’affirmer en tant que tel. Les Italiens ont raisonné comme ils devaient, reprendre leur souveraineté, mise à mal par ces partis de bric et de broc sociaux-démocrates, dirigés par des crapules corrompues et des vendus. 

Mussolini pour ne parler que de lui a été élevé dans cet esprit de libération de la servitude imposée au peuple italien. Son père était anarchiste-socialiste. Le jeune Benito était donc très sensible aux problèmes politiques rencontrés dès son plus jeune âge. Cela vous forge un homme. Il a grandi dans une ambiance « marxiste » aussi, ce qui explique son attirance pour la « gauche ». Et je réitère ce que je disais plus haut, c’est un homme fondamentalement de gauche. Même si plus tard, il aura compris à la faveur des évènements après la guerre 14/18, qu’il lui fallait faire abstraction pour gouverner, de ses aspirations au socialisme. Il s’est allié avec ce qu’il y avait de pire en la matière, le grand capital italien et ses ramifications européennes industrielles et bancaires. Sans eux, qu’aurait-il pu construire avant de hélas détruire, par sa mégalomanie, et son alliance -erreur fatale — avec le fou furieux Hitler ? 

@chantecler

Bonjour, 

Laval était le personnage central de l’Etat français. Donc, forcément au courant de toutes les tractations entre acteurs politiques et diplomatiques de l’époque des plus acceptables au plus minables. Je pense qu’en 1945, si la justice avait attendu quelques temps avant de le faire exécuter, il aurait dévoilé nombre de choses inavouables de la part de gens pas très propres et qui n’avaient aucun intérêt à le laisser vivant. Il a beaucoup écrit dans sa cellule, et un vivant ça parle. 

Je pense que Mussolini était mégalomane, mais fou furieux, je n’en suis pas sûre. Une personnalité complexe mais que l’historiographie a caricaturé en bouffon de la comedia del arte. 

@Rincevent

Bonjour, Victor Emmanuel III qui déclarait en le faisant arrêter : « Dommage, cet homme a une si grosse tête » ! 
Dès la chute du Nazisme et du fascisme en Europe en 1945, ce sont les USA et l’Angleterre qui ont mené la danse. Et on remarquera que la plupart des dignitaires allemands, français, italiens, fascistes, nazis ou de l’Etat français ont été exécutés sans sommation. L’histoire de Pierre Laval est emblématique en ce sens.
Qu’auraient bien pu dévoiler comme « secret » de tractations de fonds de poubelles entre les « Alliés » et tous ces régimes dont il avait la connaissance et qu’il aurait pu dévoiler ? Ils ne fallait surtout pas qu’ils parlent. Les autres, les scientos et toute la clique des Von Braun, et compagnie, ont été recyclés par les dirigeants américains, pour servir l’Empire. Aujourd’hui que voit-on ? Les descendants européens des pater familias de l’époque étroitement liés au Nazisme et appliquant à leur tour, le programme que n’avaient pu achever les dirigeants nazis et fascistes pour cause de défaite .
Nous sommes bien dirigés par une ploutocratie vermineuse. 

@Clocel

Shitstorm à quel propos ? L’article ou les moinssages ? 

@Francis, agnotologue

(*) LE GOUVERNEMENT DU PEUPLE, PAR UNE CASTE, POUR CETTE CASTE : la «  Représentatie » 

Bonsoir, La révolution française libérale et bourgeoise a été un bouleversement sans précédent dans l’histoire de France et universelle (ils aiment bien ce mot), pour favoriser les forces de l’argent réunie dans une caste ploutocratique. Cette ploutocratie a donné des élites corrompues. 
La Démocratie c’est le régime républicain. Et rien d’autre. le peuple est tenu à l’écart de toutes les décisions prises ailleurs que dans les prétoires, les tribunes. Le droit de vote sert à décerner aux corromus des satisfecit très juteux de la part du peuple qui se croit décideur parce qu’on lui a dit qu’il avait le droit de vote. Mais il n’a pas le pouvoir de contrôle. C’est la pierre d’achoppement principale du régime républicain.

@Nicole Cheverney

Petit rajout à mes commentaires. Je décline toute responsabilité dans les moinssages compulsifs sur les commentaires des intervenants. Merci de votre compréhension.

@Germain de Colandon

Bonsoir, merci de votre contribution. Je ne connaissais pas votre site que j’irai consulter, bien évidemment. Cordialement. 

@SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

Bonsoir, je vous remercie de votre compliment. Bien à vous.

@Grincheux

Pourquoi n’avoir pas attendu mes prochains articles sur la question, puisque que j’y consacre un chapitre entier sur les symboliques des faisceaux, et l’ambition du Duce de devenir le nouveau César sur le modèle de l’ancienne Rome ?
 

@alinea

Bonsoir, je ne vois guère l’anachisme chez Schwab, je vois plutôt un parfait idéologue formé aux théories « fascisantes » ou « fascistes » au choix, que les globalistes américains ont mis en place depuis 1945. Et puis n’oublions pas que Schwab est le fils d’un industriel qui fut très proche du pouvoir nazi. Rien que ça...

@Octave Lebel

Bonsoir, merci du lien que vous me proposez. Mais je ne me sers que très rarement de wikipedia et d’Internet pour mes sources bibliographiques, car je dispose actuellement d’un fond documentaire très intéressant et nombreux d’ouvrages d’historiens, de travaux universitaires, etc.
Je suis un peu rat de bibliothèque. 

@Mélusine ou la Robe de Saphir.

Bonsoir, merci de votre commentaire. La principale préoccupation de Mussolini lorsqu’il mit en place les « fasci » fut de barrer la route aux communistes qui recueillaient parmi le peuple italien plongé dans la misère, une adhésion sans précédent. 
Contrairement à Hitler qui avait construit son idéologie sur le concept de « race » en persécutant les Juifs, les Tziganes, et les populations slaves.