Je comprends votre critique de la macronie, de la "charnière
droite extrême droite" (pour reprendre votre terminologie) et la volonté
du MEDEF de toujours opprimer les salariés, les petites gens. C’est "toujours
plus".
Néanmoins, il me semble votre espoir repose sur l’illusion de beaucoup de gens de gauche, sincères par
ailleurs, qui est de croire qu’il serait possible de construire une société
marxiste démocratique qui éradiquerait "l’exploitation de l’homme par
l’homme". Ils rêvent. Je ne suis pas loin de 80 ans et j’ai vécu à
l’époque des démocraties populaires en Pologne, en URSS et RDA. Je me suis
marié à l’Est. et mon diagnostic est sans appel : tous les pays communistes que
j’ai connus furent des états policiers violant en permanence les libertés
fondamentales (telles que définies par exemple dans la Déclaration des droits
de l’Homme de 1789). Souvent, seuls les membres du PC pouvaient se présenter
aux élections. Il y avait contrôle total des médias, ouverture et censure du courrier, interdiction des manifestations
(sauf celles du parti), espionnage des particuliers (voir le film « la vie des autres »), interdiction de voyager librement, etc. Finalement, ces
régimes communistes furent balayés dès que les peuples furent en mesure de le
faire. Personnellement, je ne connais AUCUN gouvernement communiste qui a
survécu à l’organisation d’élections libres.
Critiquer
le capitalisme, je comprends. Mais, se pose la question fondamentale suivante :
pourquoi les tentatives marxistes furent-elles des échecs alors que leurs
fondateurs voulaient établir des sociétés plus justes ? Pourquoi ont-elles quasiment
toujours dégénéré en dictatures folles ?
Personnellement, je reprendrai l’explication donnée
par Lord Action, historien anglais en 1889, bien avant l’instauration de
régimes communistes : "le pouvoir corrompt. Le pouvoir absolument corrompt
absolument « … Une autre variante est : »le pouvoir rend fou, le
pouvoir absolu rend absolument fou". Ce diagnostic s’applique aujourd’hui
au capitalisme, au business, à l’industrie, à toute organisation hiérarchisée
et centralisée, et s’est appliqué aux régimes communistes passés qui dégénérèrent
en oligarchies corrompues qui se cooptaient. Les
Honecker, Ceausescu, Jaruzelski, Staline, Mao, etc. ne furent pas des
accidents, des déviances, mais la conséquence inexorable de l’instauration d’une
gouvernance hiérarchisée, centralisée et contrôlée par une oligarchie
« endogame ».
Avez-vous une solution pour éviter cette fin ?