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Travail décent pour tous : beaucoup reste à accomplir

La situation des salariés à l’échelle mondiale s’améliore-t-elle ou au contraire se détériore-t-elle ? Difficile à dire, faute de statistiques fiables. Une chose est certaine cependant : des centaines de millions de salariés n’ont pas un travail décent. Et je ne parle pas de l’économie informelle.

En 1999, l’Organisation internationale du Travail se donnait comme but fondamental un travail décent pour les femmes et les hommes partout dans le monde. Juan Somavia, directeur général du Bureau international du Travail (secrétariat permanent de l’OIT), faisait un constat devenu depuis lors une banalité :

Les politiques de libéralisation économique ont modifié la relation entre l’Etat, le travail et le capital. L’activité économique est désormais davantage influencée par les forces du marché que par la médiation des acteurs sociaux, la législation ou l’intervention de l’Etat.

OIT. Un travail décent.

La mondialisation avait, en vingt ans, transformé l’environnement économique et social à un point tel que les bases traditionnelles de l’action de l’OIT s’en trouvaient changées.

Et pour cause. L’OIT avait d’abord privilégié une action normative. Or la libéralisation économique s’en est justement prise à l’encadrement normatif du travail.

Crise mondiale de l’emploi

Le Directeur général du BIT n’hésite pas à qualifier de crise la situation actuelle. D’un côté, la croissance du PIB mondial se chiffre à des milliers de milliards de beaux dollars américains, de l’autre les emplois sont créés au compte-gouttes.

Le chômage est particulièrement élevé chez les jeunes, comme le révèlent les chiffres de l’OIT dans Tendances mondiales de l’emploi.

Parmi ceux qui ont un emploi, un demi-milliard, surtout des femmes, gagnent moins de 1$ américain par jour. Saviez-vous que dans plusieurs pays sous-développé l’équivalent de 1$ américain est le minimum en deçà duquel une personne vit en situation de pauvreté extrême ?

Un dollar américain, c’est 0.827831 euro ou 1.23267 dollar canadien à 16:06:22 UTC le 24 juin 2005. Vous voulez savoir combien cela représente dans votre monnaie ?

Vous avez raison, monsieur le statisticiens qui me souffle depuis tantôt à l’oreille des mises en garde à m’en rendre sourd : les statistiques mondiales ne sont pas fiables à 100%. Je l’avais d’ailleurs dit d’entrée de jeu.

Il faudrait que je précise ?

Alors, précisons : les statistiques provenant des Agences internationales proviennent elles-mêmes des gouvernements, donc peuvent avoir été biaisées par ces derniers, mais sont en tout cas harmonisées par les Agences. Bref, prenez-les pour des ordres de grandeur. Ça vous va le statisticien ?

Au-delà des chiffres sur l’emploi

On peut toujours partir une guerre de chiffres, mais l’essentiel est ailleurs. L’essentiel est dans les choix fondamentaux qui sont faits par le biais des législations nationales.

Ou bien ce sont les forces du marché qui jouent sans entraves, ou bien les États ont des lois et des règlements qui obligent les acteurs économiques à respecter les principes et droits fondamentaux au travail.

Les partisans du libéralisme économique vont prétendre que les entraves nuisent à la création d’emplois ? Il se crée déjà peu d’emplois.

On peut s’entendre sur le fait que les règles du jeu doivent être claires et les mêmes pour tous ?

D’accord ?

Alors, donnons-nous partout dans le monde le travail décent comme règle minimale.


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2 réactions à cet article    


  • pqs (---.---.123.14) 27 juin 2005 16:22

    Au R.U. sont presque dans une situation de plein emploi. En France, il y a une crise du travail. Au R.U. votre discours et très minoritaire. En France, majoritaire...

    La conclusion n’est pas difficile.


    • Michel Monette (---.---.154.154) 28 juin 2005 00:21

      Je ne comprends pas le sigle R.U. Je ne peux pas non plus vous répondre en ce qui concerne la France, puisque je vis au Québec. Évidemment ici, c’est nettement mieux que dans plusieurs pays où les conditions de travail ne respectent même pas les normes internationales minimales.

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