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Commentaire de Legestr glaz

sur Les paradoxes de l'évolution de l'espèce humaine


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Legestr glaz Legestr glaz 26 avril 11:38

@Eric F

Une information qui me vaudra, sans doute, un flot d’étoiles négatives.

... Au cours du siècle dernier, d’énormes changements ont eu lieu dans le régime alimentaire des populations américaines, européennes (et même africaines et asiatiques). Ces changements ont inclus des modifications dans l’apport en glucides, en fibres et en graisses, le pourcentage d’apport en protéines restant relativement constant.

L’apport en acide gras saturés (graisses animales : beurre, saindoux, suif, graisse d’oie et de canard) est passé de 90% en 1910 à moins de 15% actuellement.

En revanche, l’apport en glucides, divers et variés, a explosé, dans l’indifférence générale. Il fallait un coupable pour expliquer l’augmentation faramineuse des maladies cardiovasculaires et se sont les « acides gras saturés » qui ont tenu, et qui tiennent encore, ce misérable rôle.

Les directives de santé publique du monde entier, même récentes (année 2019), préconisent une réduction des acides gras saturés -AGS- alimentaires en faveur des acides gras « insaturés », avec un consensus général selon lequel les AGS alimentaires ne devraient pas dépasser ∼10 % des apports énergétiques totaux.

Une chose remarquable c’est que les fonctions physiologiques des acides gras saturés sont rarement mises en avant. Celles-ci sont considérables et essentielles pour un fonctionnement harmonieux de l’organisme. Pourtant elles ne sont que très et trop rarement évoquées. Il est souvent question des « acides gras essentiels » qui portent cette appellation « d’essentiels », parce qu’ils ne peuvent pas être produits (synthétisés) par l’Homme qui ne possède pas les enzymes nécessaires à cette production.

Ces acides gras « essentiels » sont les acides omega 3 et omega 6, des acides gras « polyinsaturés ». Puisque l’être humain ne peut pas les fabriquer, il doit les obtenir de son alimentation. C’est ainsi que l’on retrouve dans les linéaires des supermarchés des quantités d’huiles végétales riches en omega6 et en omega3. 

Malheureusement, chez l’Homme, le système enzymatique qui transforme les omega3 végétaux (à 18 atomes de carbone) en omega3 DHA (à 22 atomes de carbone) est d’une très grande faiblesse et pratiquement inopérationnel. Seule une infime fraction, généralement évaluée à moins de 0,5%, des omega3 végétaux, consommés à travers l’alimentation, sera transformée en DHA, utile à l’organisme. Ainsi, malgré toute la « publicité » qui est faite aux omega3 végétaux, ceux-ci ne sont que d’une manière dérisoire favorables à l’organisme.

Ce qui est peu connu c’est que l’organisme humain est en mesure de produire des acides gras « mono-insaturés » à partir des acides gras saturés mais aussi des « acides gras polyinsaturés » à partir de ceux-ci. Il existe ainsi des acides gras polyinsaturés, néoformés, lors d’élongations et d’insaturations, par l’organisme humain, de la catégorie des oméga9, dont l’acide de Mead, extrêmement favorables à la santé. Mais comme personne n’en parle jamais....

Suite au prochain épisode, si cela intéresse quelqu’un.


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