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« Je ne serais pas arrivée là, si… » Anne Parillaud & Laura Laune… Accointances existentielles

A la suite de la publication d’un premier recueil de 25 témoignages au féminin réunis en 2018 par l’auteure & grande reporter Annick Cojean, puis d’un second de 34 autres entretiens en 2022 où le « Je » du titre s’était alors transformé en « Nous » dans le souhait d’accompagner la dynamique collective de « Mee Too », l’idée alors de créer des propositions scéniques, à partir d’extraits exemplaires, a d’abord germé au sein de l’institution scolaire puis, à trois reprises, a essaimé au niveau du Théâtre professionnel sous la modalité de « La parole citoyenne ».

  

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JE NE SERAIS PAS ARRIVÉE LÀ, SI...
© Nicolas Fruchart

  

C’est ainsi que se rassemblèrent d’abord Julie Gayet & Judith Henry selon une lecture à la table souhaitant cibler six femmes exceptionnelles dans une suite de « conférences spectacles » itinérantes jusqu'aux USA ; puis ce fut au tour de Zabou Breitman & Sylvie Testud d’expérimenter en duo exceptionnel une première mise en scène d’Anne Bouvier qui, actuellement, récidive en compagnie d’Anne Parillaud & Laura Laune reprenant le flambeau avec une dizaine d’entretiens sélectionnés partiellement par elles-mêmes dans la perspective d’une vingtaine de représentations au Théâtre Antoine.

« Je ne serais pas arrivée là, si… » incite donc l’interviewé(e) à poursuivre, comme bon lui semble, cette phrase initiale lancée par la journaliste du Monde, un peu à la manière d’une « association libre » dûment pratiquée en psychanalyse.

  

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© Nicolas Fruchart

  

C’est cependant en s’apercevant que les réponses des femmes interrogées pouvaient constituer un corpus relevant d’une thématique insistante fort édifiante que s’est imposé le concept d’en réunir nombre d’entre elles pour, au-delà des chroniques publiées l’une après l’autre dans le célèbre Quotidien, faire également référence comparative et pédagogique sous forme livresque.

C’est bien entendu la question du « féminisme » faisant partie prenante et abordée sous de multiples facettes générationnelles, sociétales et globalement existentielles qui s’est avérée faire lien dynamique à travers ces, en quelque sorte, auto-portraits de femmes dont la diversité de notoriétés rend compte, de facto, de l’universalité problématique posée à la société dans son ensemble.

  

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JE NE SERAIS PAS ARRIVÉE LÀ, SI...
© Theothea.com

  

Dans la version scénique actuelle on peut, par exemple, y rencontrer Amélie Nothomb, Nancy Huston, Patti Smith, Marianne Faithfull, Gisèle Halimi, Nicole Kidman, Dominique Blanc, Virginie Despentes, Marjane Satrapi etc…

En l’occurrence, jouant le jeu de l’authenticité, Anne Parillaud & Laura Laune s’impliquent dans leur interprétation de ces figures féminines contemporaines jusqu’à se poser réciproquement cette même question initiale et y répondent chacune au diapason de leurs « blessures » personnelles tout en respectant la pudeur du ressenti subjectif à l’instar de toutes les autres interviewées.

  

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© Theothea.com

  

Pour Laura Laune, se dessine une continuité avec le contenu de ses plus récents shows où elle y aborde de front notamment le syndrome de l’autisme « Asperger » décelé tardivement chez elle mais lui permettant d’affronter, non plus en aveugle, mais, selon une meilleure objectivité, ses relations avec autrui.

De surcroît, ce qui pourrait faire enjeu commun avec son actuelle partenaire théâtrale, c’est la force tellurique de « l’Emprise » sous toutes ses spécificités que les deux artistes souhaitent combattre jusque dans ses retranchements les plus sournois.

  

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JE NE SERAIS PAS ARRIVÉE LÀ, SI...
© Theothea.com

  

Nécessairement plus expérimentée par la multiplicité des pièges qui se succèdent dans l’existence, fussent-ils intimes, professionnels ou éthiques, Anne Parillaud insiste sur l’impact récurrent que l’enfance laisse de manière pérenne en réactivant sans cesse ses failles laissées sous forme de traces mémorielles ou inconscientes… en vue, néanmoins, d’une résilience bénéfique.

Si Laura est, actuellement, en gestation créative et représentative pour de nombreux mois sur les planches du divertissement, Anne est davantage accaparée par l’écriture réflexive mais souhaiterait volontiers poursuivre et prolonger cette aventure théâtrale « …arrivée là… » car cette translation artistique lui convient parfaitement :

  

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© Theothea.com

  

En effet, faire part de la réalité mentale vécue au féminin en se glissant dans l’existence et les mots d’autrui autorise, de fait, une expression sans entrave… à l’instar d’une approche virtuelle qui pourrait s’apparenter à la « Panacée ».

photos 1 & 2 © Nicolas Fruchart
photos 3 à 7 © Theothea.com

    
JE NE SERAIS PAS ARRIV
ÉE LÀ, SI... - ***. Theothea.com - de Annick Cojean - mise en scène Anne Bouvier - avec Anne Parillaud & Laura Laune - Théâtre Antoine
   

  

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JE NE SERAIS PAS ARRIVÉE LÀ, SI...
© Theothea.com

  


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5 réactions à cet article    


  • Sirius Brutus 3 mai 08:36

    Anne Parillaud, je l’aimais bien dans le rôle de la ménagère de moins de 50 ans de la pub Woolite.

    C’était existentiel maiis pas accointant puisqu’elle était toute seule..


    • Sirius Brutus 3 mai 10:11

      @Brutus

      ils auraient pu lui laisser des échantillons : ça lui aurait évité de venir su scène avec une serpilière sur le dos.


    • hans-de-lunéville 1 4 mai 09:06

      @Brutus
      le lien ne fonctionne pas


    • vaietsev1 4 mai 11:29

      @theotea.com

      Quel est ce robot sans âme qui à écris ce texte pour parler de cette pièce ?

      Quel froid lugubre à envahi mon espace lors de ma lecture de ses quelques lignes ?

      Illisible et sans coeur aucun .

      Article sans intérêt .

      Vassily


      • L’Impertinent

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        Un des producteurs de « Winter Palace », la série marquant la collaboration de la RTS avec Netflix, a été écarté du tournage à cause d’un « comportement inadéquat ». Du harcèlement sexuel est évoqué. Les liens entre le principal intéressé, sa boîte de production et la chaîne nationale soulèvent des questions au sein du petit monde très compétitif du cinéma suisse.

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